L’Institut des Hautes Études des Mondes ruraux (IHEMRu) forme ses auditeurs à une meilleure connaissance des caractéristiques des territoires ruraux dans leurs potentiels et dans les moyens de les valoriser.
Pendant leur parcours de formation, ils explorent à travers le prisme de la ruralité, les sujets économiques et sociétaux contemporains, et des questions centrales en vue de penser l’avenir de ces territoires au regard de ce que permettent de révéler la transition numérique, le développement durable et la gouvernance.
La pédagogie de l’IHEMRu s’appuie sur les apports de scientifiques renommés et de responsables expérimentés publics comme privés.
Elle enrichit les participants de nouvelles connaissances sur la ruralité et de ce qu’elle représente pour l’ensemble de la société. Elle leur permet d’imaginer et de participer à la co-construction des solutions de demain.

Dominique FAURE
Présidente de l'IHEMRu, ancienne ministre chargée des collectivités territoriales et de la ruralité
Améliorer notre connaissance des campagnes, c'est d'abord prendre conscience de la chance que nous avons de disposer de ces espaces.
Aujourd'hui, les villes, leurs habitants, leurs industries, et plus largement tout le territoire national dépendent, dans une large mesure, de nos campagnes pour l’alimentation, les sols, l’énergie, l’eau, l’air qu’ils respirent et les matières premières.
Demain, au-delà de constituer des cadres de vie enviables, ces caractéristiques représenteront toujours des atouts indispensables pour faire face aux grands défis qui s'annoncent : transition énergétique, souveraineté alimentaire, préservation de la biodiversité, crise climatique et gestion des ressources.
Il ne s’agit pas seulement de convictions, mais de faits régulièrement démontrés par la recherche scientifique à travers la production de données empiriques, qu’il devient nécessaire de porter à la connaissance des dirigeants ou futurs dirigeants des secteurs public et privé.
Il ne doit plus être pris de décision sans que la question de son impact sur les territoires ruraux ne soit posée.
Connaître nos ruralités, promouvoir et susciter des travaux sur le sujet, diffuser cette base de connaissances le plus largement possible auprès des décideurs, et s'en saisir pour nourrir des propositions concrètes demeureront donc nos objectifs, pour que vivent nos campagnes !Dominique FAURE

Patrice Joly
Sénateur de la Nièvre, co-fondateur du parlement rural français de l'IHEMRU, Président du conseil scientifique
Au commencement, la Commission européenne publia sa Vision à long terme pour les zones rurales, témoignant alors d'une prise en considération des problématiques rurales spécifiques ainsi que du potentiel de nos campagnes.
Rapidement, il s’avéra que son contenu apparaissait globalement insuffisant, compte tenu des enjeux auxquels nous faisions face et auxquels nous faisons toujours face aujourd’hui.
Toutefois, une proposition avait particulièrement retenu notre attention : la création d'un Observatoire rural, dont l'objectif était d'améliorer « la collecte et l'analyse des données sur ces zones afin de fournir des éléments utiles à l'élaboration des politiques publiques ».
C’est alors que nous avons lancé l’IHEMRu, convaincus de l’importance de cet enjeu, mais également pour répondre à un second enjeu tout aussi essentiel : défendre la juste représentativité et considération des habitants de ces espaces.
En France, nous avons longtemps été définis en creux des espaces métropolitains, esquissant un monde rural à la veille de sa disparition. Mais lorsque l’INSEE initia une réforme de son zonage, conforme aux prescriptions des géographes, les ruralités, définies en positif, représentaient alors non plus 5 % de la population, mais 33 % de celle-ci, couvrant 88 % du territoire français. Elles apparaissaient alors pour ce qu’elles étaient : une partie non négligeable du territoire dont les problématiques devaient être prises en compte.
Dans de nombreux domaines, des évolutions similaires doivent encore être déclenchées. Entouré d’un conseil scientifique rassemblant des chercheurs et des experts reconnus dans leurs domaines, l’Institut s’inscrira pleinement dans cette démarche et proposera un cycle de formation destiné à diffuser ces connaissances auprès de ses auditeurs.Patrice Joly